SE TAIRE, C’EST ÊTRE COMPLICE
Face au génocide du peuple palestinien, prenons position clairement
Les mots pour exprimer l’horreur face au génocide du peuple palestinien ne suffisent plus. Néanmoins, nous voulons continuer à crier avec force et clarté notre opposition totale à ce qui se passe.
Non, nous ne sommes absolument pas du côté du gouvernement sioniste d’Israël.
Oui, nous sommes totalement du côté du peuple palestinien.
Nous devrions tous l’être, sans hésitation, car autrement nous resterions gravés dans la mémoire historique comme complices coupables d’un massacre ignoble. Nous ne voulons même pas imaginer une telle complicité.
Il existe des raisons évidentes qui nous poussent à soutenir sans condition la cause palestinienne : le gouvernement d’Israël incarne délibérément tout ce contre quoi tout mouvement de base, qu’il soit politique ou humanitaire, a toujours lutté, et impose au monde ce contre quoi, à la fin de chaque guerre, tous, indistinctement, élèvent la voix en criant des slogans tels que « plus jamais ça ».
Israël est un état colonialiste, armé jusqu’aux dents, qui impose l’apartheid, applique des lois martiales aux civils, tue sans distinction dans l’impunité totale, méprise les êtres humains, alimente sans limite la propagande de la haine et est puissant, puissant comme nul autre.
Les Palestiniens incarnent la résistance contre tout cela. Ils résistent par tous les moyens et nous devrions soutenir leur résistance de façon explicite et concrète.
C’est pourquoi nous invitons toutes les associations, centres culturels et tous les groupes à manifester ouvertement, par des gestes évidents, un soutien inconditionnel aux valeurs humaines les plus élémentaires.
Pour notre part, en tant que centre culturel où l’art prend forme à travers de multiples langages, nous voulons partager l’initiative « Venice for Palestine », organisée à l’occasion de la Mostra du Cinéma de Venise 2025, et en accueillir l’appel, en l’étendant à tous ceux qui œuvrent dans le monde de l’art, cet art que nous considérons nous aussi comme un outil de transformation, de témoignage, de représentation de l’humain et de développement de la conscience critique.
« En réponse aux déclarations souvent tièdes, vagues ou, pire, opportunistes, exprimées par les organes de pouvoir et d’information… nous revendiquons une position claire et sans ambiguïté : il est temps non seulement d’empathie mais aussi de responsabilité. (…) Les mots et les images ne sont pas des accessoires, surtout pour ceux qui croient en l’art : ce sont une forme de résistance fondamentale et nécessaire. »
Si tel n’était pas le cas, nous devrions nous rendre à l’évidence : être artiste, journaliste ou acteur culturel aujourd’hui n’a plus aucun sens.
C’est pourquoi nous invitons tous les acteurs du monde culturel et associatif, tous les artistes à utiliser tous les moyens et toute leur visibilité pour affirmer avec force que nous ne serons pas des complices passifs, que nous ne détournerons pas le regard, que nous ne céderons ni à l’impuissance ni aux logiques du pouvoir.
En ce qui nous concerne, et nous invitons tous à en faire de même,